Ventre mou
Me semble que j'écris ça après chaque grossesse. Me semble que j'ai toujours un moment comme ça. Un moment un peu poche, où je ne suis pas capable de ne pas juger mon corps.
Je suis quand même bonne, je suis capable de rire sincèrement de mon nombril encore slack. Je trouve fascinant de voir mon ventre reprendre tranquillement sa forme, toujours un peu plus ratatiné qu'avant. Les taches de lait sur tous mes t-shirts ne me dérangent pas vraiment, tant que j'ai du lait en masse pour nourrir mes bébés.
Je suis vraiment épatée de voir comment mon corps réussi à en créer un autre, à le faire grandir pour ensuite l'expulser et le faire atterrir dans mes bras.
Même si je sais que c'est normal, que je sais que je reprends bien la forme, je me trouve moche. Je trouve mon corps incroyablement fort, mais plus très beau. Pas si mal, mais plus aussi beau qu'avant, mettons.
Je me regarde et je vois mes cernes, mes fesses plates, mon ventre mou.
J'essaie de rationaliser, de me dire que c'est normal et que ça prend du temps. C'est la troisième fois, c'est normal que ça soit plus long. Et, il faut être réaliste, ça se peut aussi que rien de soit comme avant.
La semaine passée, j'étais penchée par en avant et j'attachais Agathe dans le siège d'auto. Mon chandail a glissé, dévoilant mon ventre. Daphné, sans malice, a pointé mes plis et ma peau pendante.
«Il est bizarre ton ventre, maman»
Dans ces moments-là je me dis que je dois surveiller mon discours, pour ne pas montrer aux filles que l'apparence est si importante, pour normaliser la peau molle, pour qu'elles se sentent bien dans leur corps toute leur vie. Je sais que la pression est forte, que les filles se compareront à des modèles de magazines photoshopées. Je pèse donc mes mots.
«C'est vrai! C'est parce que j'avais Agathe dans mon ventre! C'est comme un ballon qui se dégonfle!»
Et je garde le sourire. Il le faut. Même si, au fond, ça me fait de la peine.
Entk. Le temps va passer. Ça va passer.
Je suis quand même bonne, je suis capable de rire sincèrement de mon nombril encore slack. Je trouve fascinant de voir mon ventre reprendre tranquillement sa forme, toujours un peu plus ratatiné qu'avant. Les taches de lait sur tous mes t-shirts ne me dérangent pas vraiment, tant que j'ai du lait en masse pour nourrir mes bébés.
Je suis vraiment épatée de voir comment mon corps réussi à en créer un autre, à le faire grandir pour ensuite l'expulser et le faire atterrir dans mes bras.
Même si je sais que c'est normal, que je sais que je reprends bien la forme, je me trouve moche. Je trouve mon corps incroyablement fort, mais plus très beau. Pas si mal, mais plus aussi beau qu'avant, mettons.
Je me regarde et je vois mes cernes, mes fesses plates, mon ventre mou.
J'essaie de rationaliser, de me dire que c'est normal et que ça prend du temps. C'est la troisième fois, c'est normal que ça soit plus long. Et, il faut être réaliste, ça se peut aussi que rien de soit comme avant.
La semaine passée, j'étais penchée par en avant et j'attachais Agathe dans le siège d'auto. Mon chandail a glissé, dévoilant mon ventre. Daphné, sans malice, a pointé mes plis et ma peau pendante.
«Il est bizarre ton ventre, maman»
Dans ces moments-là je me dis que je dois surveiller mon discours, pour ne pas montrer aux filles que l'apparence est si importante, pour normaliser la peau molle, pour qu'elles se sentent bien dans leur corps toute leur vie. Je sais que la pression est forte, que les filles se compareront à des modèles de magazines photoshopées. Je pèse donc mes mots.
«C'est vrai! C'est parce que j'avais Agathe dans mon ventre! C'est comme un ballon qui se dégonfle!»
Et je garde le sourire. Il le faut. Même si, au fond, ça me fait de la peine.
Entk. Le temps va passer. Ça va passer.
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