Fin de semaine spéciale

Le jour du départ approche. Les dates sont écrites sur le calendrier de la cuisine, ce n’est plus un plan hypothétique, c’est l’horaire des prochains jours et semaines. Chaque visite chez des amis, chaque discussion avec les commerçants du quartier, chaque sortie aux endroits typiquement montréalais qu’on visite quotidiennement prend des allures d’aurevoir.

Ce n’est pas facile.

Vendredi, Marie-Claude, Jo et leur fille sont venus garder les filles après la garderie pendant qu’on réglait des trucs de maison. Finalement, on a couché les trois filles ensemble et on a veillés toute la soirée entre adultes. C’était fou! On aurait dit une soirée comme avant, avant qu’on ait des enfants. Fou! Retour en 2012!

Les filles ont eu tellement de plaisir ensemble! On a passé samedi en gang aussi. On a fait un tour au marché Jean Talon. Des gens viennent de loin pour y acheter des fruits qu’on pourrait trouver à l’épicerie. Il faut que j’en profite pendant que je peux y aller à pied.

On a mangé des tacos et on a amené les filles au Juliette et Chocolat. Ça, c’était un choix douteux. Daphné a été raisonnable, elle a refusé du chocolat quand elle a été satisfaite. Margot, elle, n’a eu aucune retenue. Elle réussissait à chiper des cuillérées complètes de fondue au chocolat. Elle en a mangé des tonnes!

Je sais que certains disent que le chocolat n’excite pas les enfants, que c’est un mythe. Ce que j’ai observé dans les minutes suivantes ne va pas du tout dans cette direction. Elle était CRAZY! Ahaha!

Le samedi soir, ils sont repartis chez eux. Daphné était en larmes, elle ne voulait pas que sa cousine parte, elle voulait rester avec elle. Elle sanglotait qu’elle ne la verrait presque plus une fois déménagée. C’était tellement triste. Triste, parce que vrai. Je me suis mise à pleurer aussi. Je vais tellement m’ennuyer d’eux.

Je suis contente d’arriver à notre maison, mais je suis horriblement déchirée à l’idée de quitter les gens que j’aime à Montréal.