Le coeur gros

Maintenant que c'est dit sur internet, c'est officiel. Ça fait une différence dans ma tête, dans mon coeur.

On va partir de Montréal, cette ville que j'aime tant, où j'ai passé toute ma vie adulte, où j'ai fait toutes mes folies, où j'ai rencontré des gens incroyables, où je suis devenue celle que je suis.

Depuis quelques temps, on essaie de profiter au maximum de la ville, mais surtout des gens qui y sont. On accepte le plus d'invitations possibles, on fait plusieurs activités par jour, on crée les occasions pour voir ceux et celles qu'on verra moins souvent.

Ça me fait beaucoup de peine de m'éloigner de tout ces gens. J'avais écrit ''quitter'', mais j'ai changé pour ''m'éloigner''. Je les verrai moins souvent, moins spontanément, moins facilement, mais je vais les voir quand même. Il faut que je me le rappelle.

Ce soir, je suis allée juste un peu à deux soirées. Pas longtemps, histoire de ne pas coucher les filles trop tard, mais, quand même, j'y suis allée. En rentrant chez nous, j'avais le coeur gros, les yeux mouillés. Dans les prochaines semaines, il y aura beaucoup de ''dernières fois''. Pas des ''dernières fois absolues'', mais des ''dernières fois avant un bout''.

Ça va être toute une adaptation, changer de ville comme ça. C'est excitant, j'ai hâte et je suis contente de déménager. Malgré tout, une partie de moi restera toujours un peu montréalaise...


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