Les colères de Daphné
Daphné est une petite fille incroyable. Elle est belle,
curieuse, intelligente, drôle, empathique, fonceuse, courageuse, acrobate,
précise, ambitieuse… C’est une grande sœur extraordinaire et une fille
adorable. Je l’aime du plus profond de mon cœur.
Elle est comme ça 95 % du temps.
Le 5 % qui reste, c’est quelque chose.
Quand elle pique des colères, c’est d’une intensité
incroyable. Elle crie, elle pleure, elle frappe tout ce qui est à distance de bras…
On essaye tout pour la calmer : l’ignorer, la mettre en retrait, la chicaner,
lui parler doucement, lui enlever sa poupée… Rien ne fonctionne. Elle est prise
dans sa colère et elle n’arrive pas à en sortir…
Le pire, c’est que c’est toujours pour des trucs
ridiculement anodins, pour un oui, pour un non, pour l’histoire avec maman ou
papa, pour mettre des souliers ou des sandales…
« Quand tu te souviendras de la raison de ta colère, tu
viendras nous le dire. EN attendant, on peut être de bonne humeur, ok ? »
« On n’est pas fâchés contre toi, calme-toi et tout est
correct. »
« C’est juste 3 bouchées, ma belle. Ça ne vaut pas la peine
de se fâcher… »
Cette semaine, elle a fait une giga crise. Tellement grosse
qu’on a voulu l’isoler dans la salle de bain pour qu’elle se calme et qu’elle
ne réveille pas sa sœur qui dormait déjà. La porte de la salle de bain est en
bois, avec des petites vitres. Elle a kické dans une vitre et elle l’a brisée.
J’ai tellement eu peur qu’elle se soit coupée, qu’elle ait
mal… Quand j’ai bien vu qu’elle n’était pas blessée, j’ai senti une colère
immense se former dans mon cœur. J’étais tellement fâchée contre elle. Je n’en
revenais pas. J’avais un peu honte d’avoir une enfant qui fait ça, qui se rend
là.
Elle a compris, c’est « réglé » malgré le trou dans notre
porte. Enfin ! J’écris ça parce que, si je prends note des bons moments, je
veux aussi me souvenir des moins beaux. C’est ça, la vraie vie !
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